Sténose lombaire

Sténose Spinale Lombaire

La sténose spinale lombaire est une condition caractérisée par une douleur irradiant vers les jambes, un engourdissement et une capacité de marche limitée en raison du rétrécissement du canal par lequel passent la moelle épinière et les racines nerveuses. La qualité de vie peut être améliorée par un diagnostic précoce, une physiothérapie appropriée et des options chirurgicales si nécessaire.

Qu’est-ce que la sténose spinale lombaire ?

La sténose spinale se produit lorsque le tissu nerveux est comprimé en raison du rétrécissement du canal rachidien causé par l’épaississement et le bombement des tissus osseux, discaux ou ligamentaires. La dégénérescence liée à l’âge est la cause la plus fréquente ; un canal étroit congénital, un traumatisme ou des changements post-chirurgicaux peuvent également être des facteurs contributifs.

Causes de la sténose spinale lombaire

  • Maladie dégénérative des disques et arthrite des articulations facettaires
  • Épaississement du ligament jaune
  • Glissement vertébral (spondylolisthésis)
  • Canal étroit congénital
  • Traumatisme, fibrose post-chirurgicale
  • Calcification et éperons osseux (ostéophytes)

Symptômes de la sténose spinale lombaire

  • Douleur irradiant du bas du dos vers la hanche et la jambe (claudication neurogène)
  • Douleur qui augmente avec la marche et diminue en se penchant en avant
  • Engourdissement, picotements, perte de force
  • Incapacité à rester debout pendant de longues périodes
  • Dans les cas avancés, trouble de l’équilibre et tendance à tomber

Quand consulter un médecin ?

Vous devriez consulter un médecin sans délai si votre douleur persiste pendant plus de 6 semaines, si votre distance de marche a diminué, si vous ressentez une faiblesse progressive des jambes, un dysfonctionnement de la vessie ou des intestins, ou une douleur qui vous réveille la nuit.

Méthodes de diagnostic

  • Examen clinique et évaluation neurologique
  • Radiographie pour l’évaluation de l’alignement/de la calcification
  • IRM pour démontrer le rétrécissement du canal et la compression nerveuse
  • TDM/Myélographie par TDM pour détailler la structure osseuse
  • EMG pour déterminer le degré d’atteinte nerveuse

Options de traitement

Physiothérapie et réadaptation

  • Thérapie manuelle et mobilisation : Augmente l’amplitude de mouvement des articulations et réduit les spasmes musculaires.
  • Exercices neurodynamiques : Soulage la compression nerveuse grâce à des techniques de glissement et d’étirement des nerfs.
  • Exercices axés sur la flexion : Réduit la pression à l’intérieur du canal en renforçant les schémas de flexion vers l’avant.
  • Stabilisation du tronc et renforcement de la hanche : Équilibre la répartition de la charge entre le dos et les jambes, augmentant la distance de marche.
  • Entraînement à la posture et à la marche : Corrige les schémas induisant la douleur comme marcher en descente ou faire de longues foulées.
  • Traction et électrothérapie (dans des cas sélectionnés) : Fournit un soutien pour la modulation de la douleur et l’amélioration fonctionnelle.

Note : La physiothérapie donne les meilleurs résultats lorsqu’elle est associée à des médicaments et à des changements de mode de vie ; la durée du traitement est généralement prévue pour 2 à 3 séances par semaine pendant 6 à 8 semaines.

Traitement médicamenteux

  • Contrôle de la douleur et de l’inflammation avec du paracétamol ou des AINS
  • GABAapentinoïdes ou ISRN pour la douleur neuropathique (si jugé approprié par le médecin)
  • Relaxants musculaires à court terme (dans des circonstances sélectionnées)

Méthodes interventionnelles et chirurgicales

  • Injection péridurale de stéroïdes : Peut réduire la douleur à court et à moyen terme.
  • Chirurgie de décompression (laminectomie, décompression microscopique) : Pour la compression nerveuse persistante.
  • Instrumentation/fixation : Peut être ajoutée en cas d’instabilité ou de glissement concomitant.

Recommandations de mode de vie et d’exercice

  • Contrôle du poids, nutrition anti-inflammatoire
  • Courtes promenades quotidiennes, activités cardiovasculaires tolérant la flexion vers l’avant telles que le vélo/vélo elliptique
  • Éviter de rester debout trop longtemps, planifier les activités avec des pauses
  • Adhésion régulière à un programme d’exercices à domicile, arrêt du tabac

Foire aux questions sur la sténose spinale lombaire

La sténose spinale lombaire disparaît-elle d’elle-même ?

Un rétablissement complet n’est pas attendu ; cependant, les symptômes peuvent être contrôlés par la physiothérapie, l’exercice et les médicaments.

Pourquoi me sens-je mieux lorsque je me repose en position assise ?

La flexion (se pencher en avant) élargit le canal rachidien, ce qui réduit la compression nerveuse.

Ma marche est limitée, dois-je quand même faire de l’exercice ?

Oui. La marche par intervalles courts avec des pauses et un cardio tolérant la flexion vers l’avant (comme le vélo) sont recommandés.

Dois-je utiliser une ceinture lombaire ?

Elle peut être envisagée pour un soutien à court terme pendant les activités ; une utilisation à long terme peut entraîner une faiblesse musculaire.

Combien de temps faut-il à la physiothérapie pour être efficace ?

Une amélioration de la douleur et de la distance de marche est généralement attendue dans les 4 à 6 semaines.

Une injection péridurale est-elle une solution permanente ?

Elle peut procurer un soulagement temporaire ; elle est planifiée conjointement avec la réadaptation.

Dans quels cas la chirurgie est-elle nécessaire ?

Déficit neurologique avancé, dysfonctionnement de la vessie/des intestins, douleur intense ne répondant pas au traitement et distance de marche très limitée.

Est-ce que cela récidive après la chirurgie ?

Il existe un risque de récidive ; une indication chirurgicale correcte et la réadaptation réduisent le risque.

Le Pilates ou la natation sont-ils bénéfiques ?

Oui. Les mouvements contrôlés à faible impact et le renforcement des muscles profonds sont bénéfiques.

Quand puis-je reprendre le travail ?

En quelques semaines avec un traitement conservateur ; 4 à 8 semaines après la chirurgie, selon la nature du travail.

Références

  • Mayo Clinic
  • Cleveland Clinic
  • Johns Hopkins Medicine
  • MedlinePlus
  • UpToDate
  • NHS
  • OrthoInfo (AAOS)
  • Physiopedia